dimanche 6 avril 2008

Entre fragments et journal

D’une chose anodine écrire

Mettre son gilet, fermer les boutons, observer le ciel et se dire que le bonheur est si simple. Faire quelques aller-retour sans savoir pourquoi. Attendre que quelque chose se passe. S’asseoir sur des lattes de bois. Respirer l’air doux de ce temps, observer l’étendue verte des champs, les branches qui grincent et les grives cherchant leur nourriture dans l’herbe.

A la terrasse d’un café

Quelques bips, des visages flous, des gens pressés, des gens radieux, un couple heureux et un café. Une petite fille malicieuse, balance sa tête de droite à gauche. Dans ses cheveux de jolies rubans de couleurs. Des conversations s’interrompent par moments. Un jeune homme et une jeune fille portant une écharpe rouge, semblent attendre quelqu’un ou quelque chose au milieu de la rue. La jeune fille allume une cigarette. Ils sont déjà partis.

Je suis à la terrasse d’un café. Une jeune fille vient s’asseoir tout près de moi, à la table voisine. Elle est tout vêtue de noir. A tout instant je me demande si elle ne va pas se pencher pour voir ce que je griffonne sur mon carnet. Elle s’appelle Débora. Je viens de l’apprendre par une de ses amies qui vient de la voir et l‘interpelle. Mon infusion n’est pas bonne. Elle à mauvais goût.
Des passants gênés qu’on les regarde. Des rencontres de hasard. Je croise le regard d’un sage chinois. Sans doute ne l’est-il pas vraiment mais son expression est si sereine et profonde que je le crois . Il est l’heure de déjeuner. La Place Sainte Anne se remplit peu à peu. Je ne cesse de guetter l’ami qui, je l’espère, viendra me rejoindre à ce café.