dimanche 6 avril 2008

A new departure


To my work of this year I have first decided to work about nature, landscape. It was mainly drawings of vegetation,and some ingraving, that I did before observation . It was more the time of the drawing, the particular sentation that I felt during this moment whish interested me. As a micro- sensation that I wantedto show. After I wanted to overtake the drawings, implaying all my body in video- performance, because to me at this moment, it was the better way to be just, to be true with the reality, more than with paintings or drawings.
My point of departure was a kind of dance _between contemporary dance and butô dance_. That I did in my garden. To keep tracks of it , I have written my feelings of these moment, and all the movments as a synopsis. It resulted too,a video where we could see me evolving simply with a chair.
Then, this notion to be « just » true in and with the things, have interested me with the notion of everyday life. I wantedto show that in a simple act there are interesting things. We just have to see it. So I realised four little videos, one with a man washing the ground, another one with people waiting, another one with girl putting his sweat, another one with a child doing the merry-go-round
In this little act where it seems that nothing happen, there is to me a notion of the absurd, of the madness that I developpe in this moment. My next project is a performance where I will sing among animals. So my work is always evolving. In other way I continue a work of drawing but this time from pictures and photographies.
My references are Joseph Beuys, in this way to see the art, especially his drawingsbecause to him the essetial was not the result; and his performance I like America and America like me and Comment expliquer les tableaux à un lièvre mort. But also, contemporary choreographer and dancer as Wim Wandekeuby,( with Puure) Pina Baush, and all the Surrealism movment.
I think it’s difficult to explain the ultimate goal of a work because it can have a gap (décalage) between all the volonties of the artist, his projections and what receive the spectator.
I don’t know if I have a goal but I would like to surprise him, to ask him on what he really is how is his behaviour front of the madness maybe that he will perceive that between the « nothing », the inaction , the little actions and the madness, the border is tigh.

Petit journal des performances et des ressenties

C’est au moment où je découvrais une belle feuille et réfléchissait à l’idée d’en faire une matière à peindre, que je saisis au vol cette nouvelle sensation. Je ne crois pas l’avoir déjà connue. Je réfléchissais , pensais à Dieu et à l’esprit de la nature, mais les ayant déjà connus, traversé; je savais que ce n’était pas ça. Je fermais alors les yeux et décidais de me laisser envahir par cette sensation. Je crois que c’était l’esprit de la danse, humble et dépouillé.



Le 28 Janvier 2008

J’étais assise dans mon jardin à observer, à tenter de mieux saisir ce réel, à croquer. Je n’arrivais à me satisfaire de rien. Puis ma tête s’est mise à bouger . Ce qui m’importait c’était d’être simplement là présente. Dans ce flottement de mon esprit, j’ai commencé à bouger, d’abord très peu. Je sentais qu’il ne fallait pas danser, mais que je crée moi-même les mouvements et qu’ils s’imposent d’eux-mêmes. Je crois qu’à ce moment c’était ce que j’avais appris d’un stage de danse butô qui ressortaient là. Puis j’ai eu une irrésistible envie de courir. Je me suis arrêtée juste au niveau d’un arbre centenaire qui m’avait souvent parlé et j’ai recommencé à danser sur place. Puis retournée dans l’autre sens en courant, je me suis arrêtée, le ventre et le nez contre l’écorce blanche d’un bouleau .J’ai respiré fort. Seul l’un de mes pieds continuait à danser, puis le reste a suivit. Je me suis ensuite accrochée à une branche, il y’avait là beaucoup de tensions dans mon corps. J’ai fini assise jusqu’à ce que mes bras décident d’une fin.

Récit performance


Allongée sur les planches de bois de la terrasse de la maison, je respire et ferme les yeux. Le soleil brille fort, le vent ne souffle pas. Je me laisse tomber sur les genoux, laisse aussi tomber ma nuque et fait profiter mes doigts du soleil. Mon cœur palpite. Je m’allonge dans l’herbe humide, puis roule sur le côté. Un genou ou un pied se lève parfois comme attiré par l’air ou le ciel. Puis par une partie de mon corps , je me redresse doucement, puis marche. Je retourne au sol , accroupie, le sommet de mon crâne dans l’herbe. J’ouvre les yeux et continue mon voyage. Je suis désormais sur mes pieds et mes mains, à quatre pattes comme un animal, ma tête se balance de droite à gauche, d’abord doucement puis plus vite. Mes bras se plient légèrement, puis je recule presque en rampant. Je m’allonge dans l’herbe, mes yeux se ferment à nouveau, seul mes doigts et mes jambes sont animés. Je m’arrête et ne bouge plus.

Entre fragments et journal

D’une chose anodine écrire

Mettre son gilet, fermer les boutons, observer le ciel et se dire que le bonheur est si simple. Faire quelques aller-retour sans savoir pourquoi. Attendre que quelque chose se passe. S’asseoir sur des lattes de bois. Respirer l’air doux de ce temps, observer l’étendue verte des champs, les branches qui grincent et les grives cherchant leur nourriture dans l’herbe.

A la terrasse d’un café

Quelques bips, des visages flous, des gens pressés, des gens radieux, un couple heureux et un café. Une petite fille malicieuse, balance sa tête de droite à gauche. Dans ses cheveux de jolies rubans de couleurs. Des conversations s’interrompent par moments. Un jeune homme et une jeune fille portant une écharpe rouge, semblent attendre quelqu’un ou quelque chose au milieu de la rue. La jeune fille allume une cigarette. Ils sont déjà partis.

Je suis à la terrasse d’un café. Une jeune fille vient s’asseoir tout près de moi, à la table voisine. Elle est tout vêtue de noir. A tout instant je me demande si elle ne va pas se pencher pour voir ce que je griffonne sur mon carnet. Elle s’appelle Débora. Je viens de l’apprendre par une de ses amies qui vient de la voir et l‘interpelle. Mon infusion n’est pas bonne. Elle à mauvais goût.
Des passants gênés qu’on les regarde. Des rencontres de hasard. Je croise le regard d’un sage chinois. Sans doute ne l’est-il pas vraiment mais son expression est si sereine et profonde que je le crois . Il est l’heure de déjeuner. La Place Sainte Anne se remplit peu à peu. Je ne cesse de guetter l’ami qui, je l’espère, viendra me rejoindre à ce café.